Où en est la recherche sur la DMLA sèche ?

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de malvoyance chez les personnes âgées. Il n’existe aucun traitement pour soigner sa forme atrophique (dite sèche). Mais de nouvelles thérapies devraient changer la donne dans les années à venir.

Des cellules souches reprogrammées

En mars dernier, au Japon, des chirurgiens ophtalmologistes ont prélevé des cellules de peau sur un donneur. Elles ont été « reprogrammées » pour devenir des cellules de rétine, avant d’être greffées sous la rétine d’un patient atteint de DMLA. Une première mondiale.
Une fois implantées, ces nouvelles cellules fonctionnelles pourraient recréer des connexions avec les photorécepteurs existants et stopper le mécanisme de dégénérescence.

Œil bionique

La mise au point d’une rétine artificielle fait son chemin. Cet implant placé au niveau de la rétine reçoit une image via une caméra fixée sur des lunettes. Les informations perçues par la caméra sont transmises à l’implant qui stimule à son tour la rétine déficiente avec des impulsions électriques, déclenchant ainsi la perception visuelle. Des prototypes sont en cours d’évaluation.

L’espoir de la recherche génétique

L’optogénétique est une thérapie pleine de promesses. Le principe ? Activer des cellules de la rétine dégradée en injectant dans l’œil les gènes d’une protéine d’algue qui rend les cellules photosensibles. Selon l’Institut de la vision à Paris, à la pointe sur le sujet, le gène de la protéine d’algue devrait s’introduire dans le matériel génétique des neurones de l’œil. Celles-ci deviendront, si tout fonctionne, à leur tour, photosensibles. La technique semble au point, il ne reste plus qu’à la tester sur l’homme en 2018.

Bientôt un médicament efficace ?

Plusieurs médicaments contre la DMLA atrophique sont en cours de développement, à des stades d’essais cliniques plus ou moins avancés. Par exemple, une équipe de chercheurs américano-grecs affirme que la prise à forte dose d’un médicament contre le cholestérol (l’atorvastatine) permettrait une régression des drusen, des débris de cellules qui s’accumulent sur la rétine en cas de DMLA sèche. L’enjeu ? Un traitement préventif pour stopper la maladie à son stade initial.

Des lunettes contre la DMLA ?

A l’instar des prothèses auditives, des prototypes de lunettes intelligentes se développent.
Une caméra fixée sur ces montures d’un nouveau genre filme les images qui sont traitées puis envoyées sur la partie encore intacte de la rétine grâce à une lentille de focalisation. Les lunettes possèdent également quelques fonctionnalités pratiques (zoom, réglage de la luminosité et des contrastes).